Thermos

Comment la France détruit sa puissance : dans un style vigoureux et d'une grande clarté, Christian Harbulot documente sur ce qui ronge peu à peu la position économique et politique de la France. Il raconte les coulisses et les logiques des nations qui n'ont rien à voir avec une assemblée de Bisounours. L'auteur, l'un des meilleurs spécialistes européens de l'intelligence économique, dénonce l'ambiguïté des élites françaises par rapport aux Etats-Unis. Il faut une posture de combat pour affronter les coups de billard à trois bandes des "amis"  américains et allemands, de la longue marche chinoise et de la paralysie européenne, tout un théatre d'ombres insoupçonné.

Puissance d'Etat : tabou au XXe siècle, cruciale au XXIe

Non, la mondialisation n'est ni joyeuse ni heureuse. Oui, la France peut se réinventer. Mais pour cela, il faut que ce pays redescende sur terre et fasse son deuil des illusions économiques d'un marché faussement ouvert.

L'AUTEUR. Christian Harbulot (1952) est l'un des spécialistes les plus reconnus de l'intelligence économique depuis les années 1990. Fondateur de l'EGE (Ecole de guerre économique/ www.ege.fr ) à Paris, il sensibilise et forme les futurs cadres sur le sujet. Il a par ailleurs dirigé Le Manuel de l'intelligence économique (Puf, 2012).

- Retrouvez Christian Harbulot toutes les semaines sur son blog Le Courrier de l'IE :

www.lesinfluences.fr

Pour la démondialisation, tapez 1; pour la mondialité tapez 2.

La mondialisation fait peur et elle attire en même temps. Mais avons-nous la pensée qui nous permet de faire face à l'incertitude de notre temps ?

Le parti pris de ce livre est de dire qu'il faut, tout à la fois, ne pas craindre de se projeter dans l'avenir et renoncer aux pensées trop binaires. Fédéralisme et souverainisme, mondialisation et démondialisation... Il ne sert à rien de penser en blocs statiques, quand tout est contradiction. L'interdépendance du développement humain se joue désormais à des échelles ouvertement supranationales. Mais la politisation continue de se nouer dans le cadre plus ancien des nations.

Qui va diriger le monde ?

La mondialisation repose sur l'exaltation de la concurrence et sur l'apologie de la gouvernance. Poursuivre cette mondialisation-là est impensable, mais à quoi bon "démondialiser" si les logiques sous-jacentes restent les mêmes ? Ce livre propose donc de penser autrement la "mondialité" du destin des hommes. A toutes les échelles... De la cave au grenier; du local à la planète.

L'Auteur. Roger Martelli (1950), professeur d'histoire, essayiste, est co-directeur de la rédaction de la revue Regards et co-préside la Fondation Copernic. Il est une figure intellectuelle de la gauche communiste et radicale.

Une critique de Clémentine Autain  sur La Bataille des mondes de Roger Martelli, réflexion de fond sur les possibilités de la mondialisation, de la démondialisation et de la mondialité.  A lire sur Regards.fr : http://www.regards.fr/web/Besoin-de-mondialite,7183

Roger Martelli dans l'émission Un monde d'idées sur France Info!http://www.franceinfo.fr/entretiens/un-monde-d-idees/un-monde-d-idees-1-roger-martelli-1237941-2013-12-05

L'Humanité :

http://www.humanite.fr/tribunes/l-antidote-democratique-la-mondialisation-557958

Notre défi du vivre ensemble

 Comment vivre ensemble dans une société à vif ? Toutes ces questions, Mohammed Chirani se les est posées comme tout le monde mais les aura vécues avec une exceptionnelle singularité.

Il passe une enfance heureuse en famille dans un wagon mobile de la SNCF et au milieu des paysages variés de la campagne française: son père est chargé de la maintenance des voies ferrées ! L'adolescence de Mohammed Chirani, elle, se fracasse sur le retour en Algérie, pays qu'il vit bientôt la peur au ventre lorsque la guerre civile eclate et déchire la société. De retour en France dans le quartier de l'Ariane à Nice, il trouve peu à peu son espoir dans les études et voue depuis une détestation pour les dérives intégristes.

Il est admis à Sciences-Po Paris où s'ouvre à lui un tout autre univers. Il se frotte au syndicalisme étudiant, au dialogue inter-religieux et à la politique. Surtout, quelques mois avant la campagne présisidentielle de 2007, il retient l'attention des médias : de sa propre initiative, il sillonne la France des banlieues et des zones rurales, le bâton de marche à la main, cherchant à convaincre les jeunes de s'inscrire sur les listes électorales et de voter plutôt que de se résigner.

La banlieue : pour le pire, mais aussi pour le meilleur

"Le pélerin de la République" comme l'a surnommé Le Monde, a vécu les aléas de tout gamin issu de l'immigration, mais a réalisé un parcours original. Après un passage au quai d'Orsay, il est devenu délégué du Préfet, se portant volontaire pour s'occuper de ces banlieues qui bouillonnent pour le pire mais aussi pour le meilleur.

Depuis, Mohammed Chirani s'est lancé dans un aventure politique passionnante et inédite en France : le community organizing, ou comment pousser et apprendre des citoyens à s'organiser en association et participer à la vie de la cité.

Lire la biographie de Mohammed Chirani, c'est aussi découvrir quelques pages insoupçonnés du roman français en train de se faire.

L'AUTEUR. Mohammed Chirani (1977) est community organizer en Seine Saint-Denis et candidat aux municipales de mars 2013 à Sevran.

Résister au pessimisme médiatique et à ses effets politiques

"Quand nous écoutons la radio, lisons les breaking news sur notre tablette,réagissons aux alarmes régulièrement couinées par notre téléphone, repassons en boucle certaines images sur la vieille télé ou sur la nouvelle encore plus répétitive car à ma guise, il nous arrive ce quelque chose qu'il faut savoir nommer. Ce qui nous arrive ce matin et tous les autres, porte un nom, sachez-le. Ce qui vous arrive c'est le blues. Pas n'importe lequel. Pas le bon, le beau, celui de Lena Horne chantant Stormy Weather. Mais le blues pas beau, le blues pas ouvert sur un soleil après la pluie. Ce que vous avez ce matin, ce que nous avons de concert, c'est le blues du média.

Le doxa blues... "

Parole vide Vs Parole pleine

Mariette Darrigrand, sémiologue, décortique notre condition de soumis volontaire aux flux médiatiques et qui un beau jour, ressent ce sentiment déprimant de vide de trop de paroles inutiles. Depuis Platon, Doxa signifie la parole vide tandis que Logos est la parole pleine. Or, cette lutte incessante entre le faux et le vrai s'épanouit désormais sur un vaste champ de bataille, le monde hypermédiatique dans lequel nous baignons. Avec perspicacité, érudition et une bonne dose d'humour, l'auteur pointe les tics de langage journalistique qui ont des effets dévastateurs, si ce n'est destructeurs, sur les débats publics. A côté de la nécessaire fonction démocratique et éthique, Mariette Darrigrand défend un principe nouveau pour le 4e pouvoir que sont les médias : la necessité d'une "fonction métalinguistique" qui consisterait à réfléchir sur les mots et les discours utilisés par les entreprises journalistiques.

Publication : le 9 janvier 2014.

L'Auteur. Mariette Darrigrand est sémiologue et chargée de cours à Paris13 sur les métiers du livre. Chroniqueuse à France Culture (" Le secret des sources" ), elle participe régulièrement à l'émission "Deshabillons-les" (LCP). Elle sera blogueuse pour Le Monde pendant la campagne des élections municipales de mars 2013.